Villa de Leyva, une cité coloniale bien conservée

A 3h30 de bus de Bogota, Villa de Leyva s'étend dans une large vallée entourée de montagnes. Si l'altimètre affiche 2.149 mètres, les cactus et les plantes semi-tropicales poussent ici à leur aise et la végétation luxuriante des jardins atteste de l'existence d'un microclimat très doux, parfois même chaud. Fondée en 1572, Villa de Leyva est l'une des cités coloniales les mieux conservées de Colombie, classée Monument national. Le centre n'a guère changé depuis des siècles. Les rues pavés de gros galets mal ajustés, bordées de demeures blanches aux toits de tuiles rouges, conduisent à l'immense place centrale (Plaza Mayor), cœur battant de la ville. Celle-ci s'étend sur 14 ha, ce qui en fait la plus grande de Colombie, et l’une des plus imposantes de toute l’Amérique du Sud.

Samedi 20 janvier, nous déambulons de ruelles en ruelles, à la découverte de ce joli Pueblo comme on le nomme ici.

Nous y croisons alors  des moyens de locomotion, notamment touristiques, variés et colorés.

Le lendemain matin, dimanche 21 janvier, nous nous rendons à pied à 2 kms du centre afin de visiter la Casa Terracota. "Transformer la terre en structure habitable", tel était le rêve de l'architecte colombien Octavio Mendoza Morales, auteur de cette demeure parmi les plus originales de Colombie. Difficile de trouver un seul angle droit dans cette maison organique tout en courbes et en arrondis, très influencée par Gaudi. Construite durant 16 ans avec de l'argile (terracota), cuite à haute température, elle a des propriétés écologiques et thermiques uniques : imperméable, résistante aux tremblements de terre et à température intérieure toujours modérée, même s'il fait très chaud dehors. Initialement construite pour lui et sa famille, elle a été transformée en un lieu à visiter face à la curiosité qu'elle a engendré chez les habitants même du coin.

Jugez-en par vous-même. Pour notre part, nous avons été conquis.

Une chambre

Une salle de bain

La cuisine

Après un petit repas histoire de prendre des forces pour le long transfert en bus qui nous attend, nous partons gaiement (ou presque) en début d'après midi pour la ville de Barichara.